Edimbourg

Certains vous dirons qu’une photographie ne se raconte pas avec des mots mais qu’elle se découvre en la regardant attentivement. Je suis plutôt d’accord avec cette réalité mais il ne faut pas oublier néanmoins que derrière chaque oeuvre, il y a une histoire et cette histoire la photographie ne sait pas la raconter. Me voici ici, à Edimbourg la capitale de l ‘Ecosse sur les hauteurs de Canton Hill.

C’est en décembre 2017 que je suis parti à la découverte de la capitale de l’Ecosse, Edimbourg, un voyage organisé pour mon projet photographique « Europe Tour ». Comme pour tout mes voyages, je travaille sur un itinéraire pour essayer de parcourir la ville au maximum et ainsi la photographier sans ne rien manquer. Je m’adapte aussi à la météo, aux heures de lever et de coucher du soleil et surtout au temps que j’ai pour faire de la photo de la sortie de l’aéroport jusqu’au retour. On pourrait penser que c’est trop organiser et que ça ne laisse pas de place à l’improvisation, mais dans tout ce que j’organise, je laisse une part d’improvisation.

Cette organisation me permet surtout de choisir les meilleurs lieux à photographier avec la meilleure lumière possible. Pour arriver au résultat que je cherchais, cette photographie d’Edimbourg en est le parfait exemple.

Un jour un peintre m’a dit que la photo c’était trop facile, il suffit de cliquer sur un bouton pour capturer l’oeuvre de quelqu’un d’autre, alors que la peinture, il faut partir d’une page blanche, imaginer un sujet et le peindre pour arriver à un résultat. Même si il y a une part de vérité dans ce que ma dit ce peintre, ce qu’il ne réalise pas, c’est que pour faire une belle photographie, le photographe est dépendant de plusieurs paramètres et l’un des plus important est la lumière, lorsque l’on photographie avec la lumière naturelle, photographier n’est plus aussi simple.

Une belle lumière sur un beau sujet se cherche, se fait attendre, se travaille et nous donne parfois des rendez-vous.

Comme je le disais plus haut, je suis venu à Edimbourg en décembre, ce qu’il faut savoir c’est qu’en Ecosse à cette période de l’année les journées sont courtes et lors de mon week-end le soleil n’était pas spécialement au rendez-vous, excepté le samedi en fin de journée, c’est à ce moment précis que j’ai organisé ma journée pour arriver à Calton Hill au moment où le soleil se couche sur la ville.

Comme pour tous mes voyages photographiques ma femme m’accompagne et de temps en temps mon frère se joint à nous, pour ce voyage c’est ma belle soeur qui était avec nous, elle était enceinte, on avait tous froid et au moment où on montait cette colline on avait tous envie d’aller au toilette et d’aller se poser dans un Pub écossais pour se réchauffer et manger un bon Fish&Chips comme ils savent si bien le faire.

Pour moi c’est la photographie avant tout, malgré les kilomètres parcourus dans la journée, le froid qui régnait et la faim qui se faisait ressentir, je ne voulais en aucun cas manquer ma photo et passer à côté du seul moment où photographier est le plus important pour moi. On a tous fait un effort pour avoir la photo que je recherchais, mais une fois arrivé sur les hauteurs, les choses ne se passa pas comme ma femme et ma belle soeur s’y attendaient. Après un bref aperçu de la vue, la lumière ne me plaisait pas, le soleil était trop haut et les couleurs trop claires, elles ne donnaient pas l’atmosphère que je voulais sur la ville. Je leur ai donc annoncé qu’on allait devoir attendre une heure de plus, leur réaction n’était pas de plus enthousiaste, bien au contraire, la patience de ma belle soeur la mettait bien à l’épreuve, nous avons donc attendu une heure de plus dans le froid qui me congela les mains au point de ne plus réussir à appuyer sur le déclencheur de l’appareil.

Je pense malgré tout que pour cette belle photographie, toute cette histoire en valait la peine et je suis heureux de vous présenter Edimbourg sous un coucher de soleil sur les hauteur de Calton Hill.

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